Un site naturel prisé, mais fragile
Le Mont Fuji attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs, japonais comme étrangers. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il est à la fois un symbole national et un lieu de randonnée emblématique. Cependant, cette popularité met sous pression les écosystèmes fragiles de la région, en particulier les sols volcaniques instables, la flore alpine et la faune locale.
L’instauration de quotas pour les randonneurs
Pour limiter la surfréquentation, des quotas ont été instaurés sur certains sentiers comme la voie Yoshida, la plus empruntée. Ces quotas visent à répartir le flux des visiteurs, éviter les embouteillages humains et permettre une gestion plus durable des secours et de l’entretien du site. Un système de réservation en ligne permet de mieux organiser les montées et d’informer les randonneurs des règles à respecter.
Campagnes de sensibilisation et lutte contre les déchets
Des campagnes éducatives ont été mises en place pour encourager les visiteurs à “redescendre avec leurs déchets”. Le slogan “Leave No Trace” (Ne laisse aucune trace) est souvent affiché aux départs de sentiers. Des bénévoles et guides locaux distribuent des sacs et sensibilisent les marcheurs aux gestes écoresponsables. Cette démarche vise à réduire l’impact visuel et écologique du tourisme sur le volcan.
Des sentiers balisés et protégés
Afin de préserver les sols volcaniques et éviter l’érosion, les autorités ont renforcé le balisage des chemins officiels. Des barrières en bois ou en corde limitent le piétinement des zones sensibles. Les randonneurs sont invités à respecter strictement les itinéraires désignés pour éviter d’endommager la végétation ou de provoquer des chutes de pierres.
Des installations écologiques en altitude
L’un des défis majeurs de la préservation du Mont Fuji concerne la gestion des déchets humains. Pour cela, des toilettes écologiques ont été installées dans les refuges de montagne. Fonctionnant sans eau, ces sanitaires utilisent des systèmes de compostage ou de déshydratation, et parfois même des toilettes à incinération. Ils permettent de limiter la pollution des nappes phréatiques et de préserver la qualité de l’environnement.
Une coopération entre acteurs locaux
Le succès du tourisme durable repose sur une coopération entre collectivités locales, guides de montagne, ONG environnementales et l’État japonais. Des programmes comme les “Fuji Stewards” forment les jeunes locaux à devenir des ambassadeurs de la montagne, combinant accueil touristique et protection du site.
Vers un Mont Fuji durable pour les générations futures
Le Mont Fuji est plus qu’un site touristique : c’est un lieu de spiritualité, de mémoire et d’identité nationale. Le défi est donc de concilier son accessibilité avec sa préservation. Le développement du tourisme durable autour du volcan montre qu’il est possible de profiter de la nature tout en la respectant, dans un esprit de transmission aux générations futures.
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